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Cadre juridique en Flandre
Réalisations en 2009: nouveaux passages pour poissons sur des cours d’eau de 1re catégorie* En 2009, la Vlaamse Milieumaatschappij (VMM - administration flamande en charge de l'environnement) - afdeling Operationeel Waterbeheer (gestion opérationnelle de l’eau) a mis en place une série de passages pour poissons. Un chenal secondaire a été creusé sur la Laan (bassin de la Dyle) à hauteur du moulin de Terlanen (Overijse). Ce long chenal permet de franchir la dénivellation sans gros problème technique. Aménagé de manière naturelle, il décrit des méandres par endroits. Outre sa fonction de dérivation, ce chenal offrira également un refuge, un lieu de repos et de fourrage ainsi qu’une frayère aux poissons (qu’ils se déplacent ou non). À Halen, les deux obstacles les plus en aval de la Velpe (bassin du Démer) ont été assainis. L’obstacle le plus proche de l’embouchure provenait d’un écueil fixe dans le cours d’eau (restes d’un moulin écroulé). Il a été décidé d’aménager une rampe à poissons dans l’actuel lit de la Velpe. Le moulin de Rotem est à l’origine du second obstacle. L’échelle à poissons a été construite dans la moitié droite du bassin d’amortissement. Plusieurs échelles ont ici été prévues afin que cet obstacle soit franchissable par les poissons. Début 2010, la VMM entamera la construction de passages pour poissons au niveau de deux autres obstacles sur la Velpe. Sur l’Abeek (bassin de la Meuse), une échelle de bassin permet de contourner un obstacle à la migration des poissons à hauteur du moulin de Cloot. Sur la Dyle (bassin de la Dyle), un obstacle à la migration qui se trouvait en aval de la frontière avec la Wallonie est maintenant franchissable grâce à une rampe à poissons posée dans le lit de la rivière. Sur la Dyle toujours, 2010 verra le début des travaux d’aménagement d’un passage pour poissons au moulin de Rotselaar. Dans le bassin de l’Yser, plusieurs obstacles jalonnant le Poperingevaart (canal de Poperinge) sont en cours de résolution. À l’occasion de la restauration d’un barrage sur le Stenensluisvaart (canal de Stenensluis), un passage de Wit pour poissons** sera également aménagé. La circulation des poissons est également à l’ordre du jour dans le bassin de la Nèthe. L’aménagement d’un passage pour poissons sur la Grande Nèthe à Grobbendonk est en cours. Il est prévu de construire un autre passage sur la Nèthe de Mol à Kievermont en 2010. Une carte des priorités pour la circulation des poissons En Région flamande, les cours d’eau d’une grande importance pour la libre circulation des poissons sont repris dans une liste des priorités spécifiant les cours d’eau à réhabiliter. Cette carte stratégique a été établie sur la base des frontières juridiques existantes et de documents scientifiques. Le réseau de cours d’eau de grande valeur et stratégiquement importants intègre 3000 des 20.000 km de cours d’eau que compte la Flandre. Cette carte devra donc être complétée à l’avenir (www.vismigratie.be). Plusieurs cours d’eau n’ont pas été sélectionnés car la qualité de leur eau est encore insuffisante et les possibilités de rétablissement des populations de poissons restent trop faibles (par exemple le bassin de la Lys). Après amélioration de la qualité de l’eau, l’objectif est de rendre ces cours d’eau à nouveau accessibles pour la libre circulation des poissons. L’accent est également mis sur les grands cours d’eau (cours navigables et de 1re catégorie). 60 % de leur longueur est considérée comme prioritaire dans ces catégories. La carte sera actualisée en 2010 dans le cadre de l’exécution de la nouvelle Décision Benelux. La coordination transfrontalière nécessaire à ce projet sera par ailleurs mise en place. Conclusion Avec l’aménagement de cet obstacle à la libre circulation des poissons, le VMM souhaite concrétiser l’objectif de la Décision Benelux sur le terrain, mais surtout stimuler la durabilité des populations de poissons. Le Natuurrapport (2005) a montré que si l’on maintenait la vitesse actuelle de lutte contre la fragmentation du paysage, les objectifs stratégiques ne seraient atteints qu’en 2066. Une accélération de l’assainissement est par conséquent indispensable. * Les cours d’eau non navigables sont classés en trois catégories. Ceux de la première catégorie correspondent aux tronçons des cours d’eau non navigables en aval du point où leur bassin s’étend sur au moins 5 000 ha. |
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