La qualité de l’eau du Haut-Escaut


La qualité de l’eau comme soutien à la biodiversité

L’adaptation de la rivière à la navigation combinée à la pollution provenant des ménages, des champs et des industries a provoqué la perte d’habitats naturels et la détérioration de la qualité de l’eau qui ont à leur tour lourdement pesé sur sa richesse écologique.

Dans les zones les plus dégradées du Haut-Escaut, le fleuve coule dans un carcan étroit de digues et de berges bétonnées. La vallée a ainsi perdu une grande partie de sa fonction de bassin d’orage naturel. La qualité de l’eau y est moyenne, voire mauvaise, et la vie aquatique s’en trouve fortement réduite.

Lire un résumé de la DGARNE sur la qualité de l’eau du Haut-Escaut en Wallonie >>
Lire un résumé de la Vlaamse Milieumaatschappij (l’agence flamande de l’environnement)
sur la qualité de l’eau du Haut-Escaut en Flandre >>



Comme un poisson dans... l’eau de l’Escaut

Le Haut-Escaut étant toujours en phase de récupération - la qualité de l’eau s’améliore depuis quelques années seulement - sa population piscicole est encore en train de se reconstituer. Un incident comme celui de l’automne 2012 risque de perturber ou d’annihiler totalement cette régénération. En savoir plus >>

La survie des populations de poissons requiert, outre une eau de bonne qualité, un habitat correct et cohérent. En effet, les poissons doivent être en mesure de se déplacer dans le cours d’eau et d’atteindre tous les coins et recoins dont ils ont besoin pour frayer, se nourrir, se reposer et dormir. La migration est donc essentielle pour la préservation de populations piscicoles saines et la survie des espèces.


L’épuration de l’eau, une nécessité pour améliorer la qualité de l’eau

Dans la partie flamande du bassin du Haut-Escaut, le pourcentage d’épuration ne dépasse pas 55 %, un pourcentage nettement plus bas que la moyenne flamande (77% en 2011, source MIRA-T). La situation résulte de la dispersion des constructions, qui entraîne un même éparpillement des points d’évacuation: l’aménagement de collecteurs coûte en effet très cher. Le futur pourcentage d’épuration, une fois que les efforts communaux et supracommunaux actuellement prévus auront été fournis, est de 76 %. À l’heure actuelle, les principales stations d’épuration des eaux usées (STEP d’une capacité supérieure à 10.000 équivalents-habitants1) d’Aquafin couvrant cette zone sont, d’amont en aval: Avelgem, Renaix, Audenarde, Zwalm, Gavere et Merelbeke.

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Stations d’épuration des eaux usées dans le bassin du Haut-Escaut flamand (cliquez sur la carte pour ouvrir le pdf).
Consultez le site internet d’Aquafin pour les infos actuelles par station d’épuration.


En Wallonie, une grande majorité de la population des communes composant le sous-bassin Escaut-Lys se situent en zone d’assainissement collectif, caractérisé par un réseau d’égouts et de collecteurs acheminant les eaux usées vers la STEP. IPALLE, l’intercommunale de Propreté Publique du Hainaut Occidental, assure la mission d’assainissement des eaux usées pour les 23 communes de Wallonie picarde (339.781 habitants au 01/01/10) et les 7 communes du Sud-Hainaut (50.811 habitants au 01/01/10).

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Stations d’épuration des eaux usées dans le bassin du Haut-Escaut wallon (cliquez sur la carte pour ouvrir le pdf)


1 Un équivalent-habitant (EH) est une unité de mesure exprimant la charge de pollution. Cette unité exprime aussi bien la quantité d’eau que la charge polluante proprement dite, et correspond à la quantité moyenne d’eaux usées produite par un habitant en une journée, à savoir 150 litres par jour.

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