La pollution liée à l’agriculture reste un problème

On constate dans ce rapport une nette diminution de la pollution des eaux de surfaces produite par les ménages, principalement grâce aux divers aménagements des stations d’épuration des eaux usées. Le même phénomène positif est constaté au niveau des entreprises, grâce cette fois aux mesures politiques mises en place ces dernières années.

Une tendance qui devrait se confirmer dans les années à venir suite à la mise en place de nouveaux systèmes d’épuration sur le territoire flamand.

A contrario, la pollution diffuse liée à l’agriculture reste quant à elle un point noir, selon les résultats de mesures des nutriments faites dans les cours d’eau. En effet, au niveau des nitrates, peu de changements ont été constatés, 20 % des points mesurés ont même dépassés les normes. Pour les orthophostates, une augmentation a également été mesurée, dans ce cas-ci seulement 25% des points mesurés répondent aux normes.

De nouvelles mesures d’amendement restent donc à prendre!


L’amélioration de la qualité biologique est à la traine

Pour seulement 1% des masses d’eau, le 'bon état' a été atteint pour tous les éléments de qualité biologique. Seulement 15% des masses d’eau sont évalués comme 'modérées'.

Les améliorations de l'état physico-chimique des masses d’eau en Flandre ces dernières années se sont en partie seulement traduites par une amélioration de l’état biologique. Dans le cycle de mesures de la qualité biologique des masses d’eau entre 2013 et 2015, seules 29% obtenaient un bon score pour les macro-invertébrés, 15% pour les macrophytes, 47% pour le phytoplancton et 24% pour le phytobenthos. Pour environ la moitié des points de mesure, l’état est resté identique au cycle précédent. Les autres points de mesure se sont généralement améliorés.

La vie piscicole dans les rivières s’est améliorée, surtout dans les grands cours d’eau, et n’avait plus connu une situation aussi bonne depuis 70 ans. Cependant, même pour le poisson, la qualité est considérée comme 'modérée'.

La stagnation de la qualité écologique montre que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les objectifs pour chaque masse d’eau. La pollution en nutriments y joue certainement un rôle mais également la qualité hydromorphologique inadéquate de la plupart des cours d’eau flamands.


Les efforts doivent se poursuivre

Zwartebeek, un exemple de qualité hydromorphologique et piscicole

Il est évident que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la qualité de l’eau dans tous les domaines: hydromorphologie, physico-chimie et biologie. Une meilleure collaboration interrégionale semble également plus que nécessaire. Il est ainsi apparu en octobre que la Senne en aval de Bruxelles, direction Zemst et Malines, montre régulièrement des pics négatifs quant à la qualité de l’eau. Ceci apparait au niveau des mesures de la VMM. Ce serait probablement dû aux déversoirs d’orage dans la Senne à Bruxelles. Entretemps la VMM et l’administration bruxelloise collaborent afin de mieux contrôler la situation.

Les efforts fournis portent leurs fruits, comme le démontre entre autres le rapport 'Levende Beken' de Natuurpunt publié en aout 2016. L’article nous apprend que 20 rivières ont obtenu de très bons scores au niveau biodiversité. Avec le lancement du nouveau plan de gestion par bassin versant d’octobre 2016, un espoir d’amélioration existe. En octobre, nous avons également appris que le Neerbeek en Flandre occidentale, considéré comme rivière la plus polluée de Flandre sera également prise en charge. La Flandre donc en bonne route!