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C’est au Moyen Âge que le village de Waterdunen, situé en Flandre zélandaise, a disparu englouti par les flots. Aujourd’hui, Waterdunen renaît en tant que zone naturelle et récréative. Une zone qui améliorera la sécurité, l’économie et la qualité de vie dans cette région. À l’origine de cette initiative se trouve Arno Boomert, l’ancien propriétaire du camping Napoleon Hoeve. Il a vu la survie de son entreprise mise en danger par les projets de renforcement des côtes. Entrepreneur dans l’âme, il a cherché le moyen de transformer cette menace en opportunité. Monsieur Boomert voulait monter son entreprise ‘Future Proof’ et a cherché à nouer des partenariats avec d’autres acteurs. Ses idées innovantes dépassaient la simple consolidation du littoral par l’injection de sable à haute pression. Il visait la nette amélioration de la qualité de l’espace dans la zone côtière zélandaise. Cet endroit sera mis en valeur pour devenir une zone récréative et naturelle de grande valeur, protégée par un cordon littoral plus solide.
Cinq acteurs sont parties prenantes dans le développement du projet Waterdunen. Un particulier (Molecaten, le nouveau propriétaire du Napoleon Hoeve), un gestionnaire de terrains (la Zeeuwse Landschap) et trois administrations (la province de Zélande, la commune de Sluis et la Waterschap Zeeuws-Vlaanderen). Chacun de ces acteurs a un intérêt personnel à la réussite du projet Waterdunen. Molecaten veut que son entreprise soit moderne et rentable et il compte y parvenir en créant un environnement de qualité, équipé d’infrastructures récréatives haut de gamme. La Zeeuwse Landschap souhaite créer un milieu salin. Les autorités poursuivent quant à elles plusieurs objectifs. Parmi les principaux, citons: renforcer le littoral, promouvoir la nature, améliorer la qualité de l’espace et donner un élan économique à la région. Les acteurs à l’origine de l’initiative se sont notamment inspirés de la réserve naturelle du Marquenterre à l’embouchure de la Somme dans le Nord de la France, mais aussi des projets plus récents que la Flandre mème aujourd'hui menés sur l’Escaut dans le cadre de la nouvelle version du plan Sigma.
Les dunes accueilleront un camping de 300 places (sur 14 ha), un hôtel de 80 chambres et 400 chalets récréatifs (sur 40 ha). Ces équipements s’adressent à des touristes aussi bien nationaux qu’étrangers qui cherchent à se détendre dans un cadre naturel. Le projet fait d’une pierre deux coups: le centre récréatif renforce l’attrait de la région et il lui donne un nouvel élan économique en créant de l’emploi et en générant du chiffre d’affaires du côté des entreprises locales. Le projet Waterdunen est l’un des pôles de développement du projet 'Dijk van een Delta'. Son point fort est la participation du gouvernement qui collabore dans ce cadre avec des acteurs privés (contrairement au modèle traditionnel où l’administration domine et fixe les règles). Une collaboration, tant au niveau de l’administration qu’au niveau des propriétaires de terrains, qui donne forme et contenu à l’affectation des sols. Le projet Waterdunen ne bénéficie toutefois pas d’un soutien unanime. Des groupes d’action ont été mis sur pied dans le but d’empêcher la réalisation des projets. Lors des discussions entre partisans et opposants, le ton monte parfois. La dépoldérisation et la disparition de terres à vocation agricole sont les principales objections de ces opposants.
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