FLANDRE: Projet navigation
intérieure et réaménagement de la Lys
main dans la main
En préparant le projet
navigation fluviale Seine-Escaut en Flandre et plus particulièrement
le trajet entre Wervik et Gand, on s’est rendu compte
que d’autres interventions étaient souhaitables
dans la vallée de la Lys afin de réaménager
celle-ci sur divers plans.
La première étude technico-économique
concernant le projet Seine-Escaut en Flandre a été
effectuée à la fin du siècle passé.
Une analyse multicritères à la fin de cette
étude a démontré qu’une intervention
limitée sur la Lys, avec maintien de la ligne d’eau
actuelle et uniquement un approfondissement d’un mètre,
constituait l’alternative la plus opérante et
la plus respectueuse de l’environnement.
On a rapidement réalisé qu’une étude
plus approfondie s’imposait afin d’établir
si, dans le cadre des travaux du projet de navigation fluviale,
d’autres interventions n’étaient pas souhaitables
dans la vallée de la Lys afin de revaloriser celle-ci,
plus particulièrement sur le plan de la gestion de
l’eau douce, de la nature, de l’aménagement
du territoire, de la récréation et du patrimoine
historique. De cette manière, un volet réaménagement
de la rivière a été joint à celui
de la navigation intérieure.
Méthode
Il a été opté
pour la méthode de 'Gestion territoriale intégrée',
impliquant un large éventail de parties intéressées
(partenaires - stakeholders). Comme comité directeur,
le choix est tombé sur l’Organe de concertation
du comité de bassin de la Lys. L’assemblée
plénière de ce comité a été
choisie comme ‘groupe de résonance’. Des
groupes de travail ont été constitués
sur les thèmes profil et berges, méandres de
la Lys et sur le stockage des boues de dragage. Un bureau
du projet avec les représentants de l’administration
des voies navigables et les bureaux d’étude a
assumé la direction journalière. Les villes,
communes et provinces concernées, ainsi que les administrations
flamandes et des représentants de la société
civile ont été consultés afin d’établir
un ‘plan stratégique intégré’
Seine-Escaut.
Hormis les travaux dans le cadre du volet navigation fluviale,
de nombreuses idées concernant des initiatives de réaménagement
de la vallée de la Lys ont été reprises
dans le plan stratégique. La construction de nouvelles
protections des berges de la Lys y occupait une place importante.
Grâce à l’approche respectueuse de la nature,
cet investissement n’assure pas uniquement la protection
des berges au profit de la navigation fluviale, mais augmente
également la valeur écologique de la rivière
canalisée. De cette manière, les berges dans
les zones où l’eau est peu profonde et où
la navigation est de toute façon impossible sont protégées
contre le batillage des navires, ce qui favorise le développement
de la faune et de la flore spécifiques de la rivière.
La construction de nouvelles protections des berges sur la
Lys entre Wervik et Deinze est d’ailleurs nécessaire
à plusieurs endroits, à cause du mauvais état
des berges.
Les protections des berges classiques en béton paraissent
avoir leurs limites et se dégradent assez rapidement.
La Flandre recourt à présent à des techniques
de protection naturelles. Bien que l’on puisse se référer
à cet égard à des connaissances générales
par rapport à la stabilité et l’efficacité,
des connaissances spécifiques sont souhaitables. Tenant
compte de l’envergure du projet Seine-Escaut et hormis
la collaboration avec l’Institut de recherche sur la
nature et les forêts (INBO) pour ce qui concerne le
volet écologique, un programme de recherche a dès
lors été mis sur pied en collaboration avec
la faculté des sciences appliquées (Ingenieurswetenschappen)
de l’Université de Gand pour l’aspect stabilité.
Subsides
En juillet 2007, le gouvernement
flamand a souscrit un accord de collaboration avec la Wallonie
et la France en particulier pour l’introduction d’un
dossier de subvention commun dans le cadre du programme TEN-T
(réseau transeuropéen du transport de marchandises
de l’Union européenne). L’exécution
de la partie flamande de la section prioritaire Deûlémont-Gand
durant la période 2009-2016 a ainsi été
en principe approuvée.
Pour la partie flamande du dossier de subvention concernant
la période d’exécution 2007-2013, un pourcentage
de subvention de 20% a été octroyé.
Dans le dossier de subvention, l’ensemble du volet navigation
intérieure a été pris en compte par la
Flandre. Ce volet court jusqu’en 2016. Il a été
complété par les travaux prévus durant
cette période pour le volet réaménagement
de la rivière liés directement à la Lys
canalisée, plus particulièrement en vue de la
construction de berges naturelles, avec intégration
des anciens lits de rivière parallèles, l’aménagement
de raccordements à la hauteur d’anciens méandres
transversaux de la rivière et l’aménagement
de passes à poissons aux écluses et barrages.
L’investissement dans la partie flamande du projet Seine-Escaut
s’élève à 240 millions d’euros
pour la période 2009 - 2016, alors que près
de 40 millions d’euros auront déjà été
investis entre 2001 et 2009 pour la construction de la deuxième
écluse d’Evergem et pour tous les travaux du
terminal à conteneurs de Wielsbeke et son ouverture
aux navires porte-conteneurs à 3 étages.
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Koen
Heinen, rédacteur de De Lloyd
Remerciements à Tom Vermijlen,
Waterwegen en Zeekanaal NV
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