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FLANDRE
W&Z: Escaut maritime et navigation
 Dans
l'édition précédente de ESF Info, nous nous sommes penchés
sur le plan Sigma actualisé et le concept important 'plus
d'espace à la rivière' qui y est développé.
Le transport fluvial est également une fonction importante
de l'Escaut maritime. Il s'agit peut-être de la voie navigable
la plus ancienne de Flandre.
Par rapport au transport routier, le transport fluvial est
en effet l'alternative la moins coûteuse, la plus économique
en énergie et la moins polluante. Aussi, le gouvernement flamand
prend-il de nombreuses mesures afin de stimuler le transport
des marchandises par la voie fluviale. En tant que gestionnaire
des voies navigables, la SA Waterwegen en Zeekanaal (W&Z)
(Voies Navigables et Canal Maritime) assure la mise en œuvre
de ces mesures.
A cet effet, la société utilise avec succès un système désormais
bien connu, à savoir le partenariat public-privé (PPP) pour
la construction d'infrastructures de chargement et de déchargement.
Lorsqu'une entreprise n'est pas ou est insuffisamment à même
de recourir aux installations de chargement et de déchargement
en vue du transfert modal des marchandises vers la voie fluviale,
le système du PPP permet de réaliser une infrastructure de
chargement et de déchargement sur mesure grâce à l'échange
des savoir-faire et à un financement partagé.
Depuis le démarrage de ce système en 1998, 134 entreprises
en Flandre ont introduit une demande: 63 de ces projets sont
déjà opérationnels, les autres étant en cours d'exécution
ou de préparation. Au total, 2,5 millions de déplacements
en camion par la route ont ainsi pu être évités, dont plus
de 640.000 en 2007.
Le PPP a également permis de réaliser des murs de quais le
long de l'Escaut maritime et de ses affluents. En guise d'exemple,
le nouveau quai de déchargement pour la société Etablissements
D. Van Riet (Belgomine) à proximité du pont sur l'Escaut à
Tamise a été mis en service fin 2007.
Particularités de l'Escaut maritime
 L'Escaut
maritime n'est pas un canal mais un fleuve à marées présentant
des caractéristiques particulières dont la navigation doit
tenir compte. Elle a deux fois par jour un niveau de flux
et de reflux, des marées de morte-eau et de vive-eau et, en
hiver, également des marées de tempête. En amont, l'Escaut
maritime connaît également des régimes de crue qui augmentent
considérablement le niveau de l'eau tant à marée haute qu'à
marée basse. En outre, si les bateaux ne sont pas gênés par
des barrages et des écluses, ils doivent néanmoins tenir compte
du tirant d'air des ponts.
L'Escaut maritime est également sinueux et très encombré de
seuils et de bancs. Les travaux de dragage et les déplacements
de chenaux ont considérablement amélioré la navigabilité de
l'Escaut maritime par toutes les marées. Mais cette intervention
humaine exige une attention et des travaux ininterrompus,
faute de quoi la rivière reprend son état d'origine.
Il résulte de tous ces éléments que la navigation sur l'Escaut
maritime est limitée au gabarit de 1.350 tonnes dans le tronçon
de Baasrode à la confluence de l'Escaut et du canal périphérique
à Melle (près de Gand).
L'Escaut maritime à l'avenir
A partir des possibilités actuelles de l'Escaut maritime en
tant qu'axe de transport, la société W&Z œuvre à long terme,
dans le cadre de la politique du gouvernement flamand visant
à stimuler le transport par voie fluviale, pour une voie navigable
indépendante des marées et ouverte aux bateaux de navigation
intérieure jusqu'à 2.000 tonnes. Non seulement cela créerait
une bonne liaison fluviale entre la région anversoise et -
via le Haut-Escaut et la Lys - le nord de la France, mais
cela profiterait également à l'Escaut maritime lui-même en
tant qu'axe de transport.
Avec nos remerciements à Tom Vermijlen
Responsable communication W&Z
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