FLANDRE
Le volume d'eau dans l'estuaire de l'Escaut est-il assuré?

Les discussions à propos de l’Escaut et de l’estuaire portent généralement sur la qualité de l’eau, la sécurité contre les inondations, la morphologie et les travaux de dragage.
Le problème du manque d’eau suite au niveau d'écoulement trop bas en amont durant les périodes de sécheresse est rarement abordé. A tort, car non seulement le débit a un impact écologique important, mais le partage de l’eau a également une influence significative sur l’économie.
Durant l’été, la majeure partie des débits excédentaires de l’Escaut (des chiffres fiables ne semblent malheureusement pas exister) sont évacués, via le Canal périphérique de Gand, vers les canaux (le canal Gand-Bruges-Ostende et le canal Gand-Terneuzen).
Si les projets du canal Seine-Escaut-Ouest et le réaménagement du canal Gand-Terneuzen sont adoptés, il restera encore moins d’eau pour l’Escaut lui-même.
Sur les quantités d’eau puisées dans l’Escaut en France il n’existe pas davantage d’informations.
Les discussions concernant les volumes d’eau au sein de la Commission Internationale de l’Escaut ne parviennent pas à démarrer et les projets de plans de gestion des bassins abordent à peine le sujet. C’est une situation inquiétante.
Le changement climatique aura probablement pour effet de diminuer le débit des eaux dans les rivières durant les décennies à venir. Les conséquences pour la nature, l’industrie (eaux de refroidissement et de process), l’agriculture (salinisation) pourraient être considérables.
Avant d’élaborer des plans visant à dévier des eaux de l’Escaut, il y aurait donc lieu d’examiner si cette eau existe encore.

Cliquez ici pour lire l’étude récente de la KU Leuven concernant l’impact du climat sur les rivières.

Wim Van Gils, collaborateur en matière de l’eau, Bond Beter Leefmilieu




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