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  INFO n° 73 - mars 2016    
 

Déchets de construction: urban mining?
 

Le secteur de la construction-déconstruction représente une part conséquente en matière de gestion des déchets. La majorité de ces déchets sont constitués de béton et maçonnerie, recyclables selon leur teneur en pollution (amiante). Ces matériaux sont cependant de plus en plus techniques et composites et donc de moins en moins recyclables (isolation, panneaux photovoltaïques, composites).

Un béton 100 % recyclé...

Le recyclage des déchets de construction et de démolition constitue une réponse à la raréfaction des matières premières ainsi que de nouveaux débouchés aux déchets.

Produire un béton dont les matériaux de base sont remplacés à 100 % par des matériaux recyclés tout en gardant les mêmes propriétés, c’est possible:
  • Les sédiments sont issus du dragage des voies d’eau. Actuellement, les boues de dragages sont principalement valorisés en épandage, aménagement paysager, techniques routières et travaux maritimes.
  • Les sables sont issus des activités de transformation des métaux (aciéries et fonderies). Ils composent les moules utilisés pour le coulage des pièces métalliques. Actuellement, ils sont principalement valorisés en techniques routières.
  • Les gravats sont issus des chantiers de déconstruction.
img Compositions du béton traditionnel et du béton recyclé


...Transporté par voie d’eau?

Le transport par voie d’eau permet l’acheminement de masses lourdes, en grande capacité et en vrac, transportées sur de grandes distances: sable, gravier, carburant, ferrailles, céréales, ... Parmi les marchandises transportées par voie d’eau, les matériaux de construction ont la part la plus importante. Bien souvent, les centrales à béton font venir leurs matières premières en bateau (gravier, sable, ciment) et acheminent leur produit fini (béton) vers les chantiers urbains par camions. Le transport par voie d’eau présente un choix tant écologiquement qu’économiquement intéressant par rapport aux autres moyens de transport:
  • Economie d’énergie: la quantité de carburant consommée par tonne transportée est la plus faible.
  • Economie de main-d’œuvre: un équipage de trois membres suffit au transport de 1500 tonnes de fret.
  • Sécurité et fiabilité: le trafic fluvial est moins dense que sur les routes, les risques d’accidents extrêmement réduits. Il en ressort un respect très important des délais de transport.
  • Faible pollution: un bateau au gabarit européen de 1350 tonnes transporte l’équivalent d’environ 60 camions de 20 tonnes.
  • Un coût de transport à la tonne faible et une capacité de très grands volumes.
  • Il en ressort que le transport par eau contribue activement au désencombrement des routes si la marchandise débarquée est destinée à la ville elle-même et n’engendre pas de transport supplémentaire en camion.

Sources:
- 'SITA et DOUBLET pour développer la solution innovante et écologique C’Urban' >>
- 'Métabolisme de la Région de Bruxelles-Capitale: identification des flux, acteurs et activités économiques sur le territoire et pistes de réflexion pour l’optimisation des ressources' >>
- 'Les cours d’eau et l’eau à Bruxelles' >>
- 'L’eau et les cours d’eau en Wallonie' >>



 
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