Valenciennes innove en matière
de valorisation de l’eau

C'est grâce à l'Escaut et son affluent, la Rhonelle, que le territoire valenciennois s'est développé du fait d'une confluence qui a facilité le transport de marchandises par voie fluviale: un développement propice pour le commerce, les activités minières puis industrielles par l'implantation d'usines telles Usinor ou Vallourec au bord de l'eau au siècle passé. Il n'est donc pas étonnant que la récente rénovation de la ville de Valenciennes se soit articulée autour de la valorisation de la présence de l'eau.


Valorisation de l’Escaut et de ses ecosystèmes

Des aménagements ‘classiques’ ont été réalisés pour respecter les écosystèmes existants:
  • aménagement des 5 km de berges de l'Escaut: la reconquête du fleuve et de la richesse de ses abords a été un préalable à la restructuration de la ville
  • réhabilitation de 50 ha de zones humides et d'étangs tout proches
  • gestion des eaux pluviales repensée grâce à des techniques visant à faciliter l'infiltration ou l'écoulement des eaux et surtout leur récupération pour alimenter les serres municipales notamment
L’Escaut à Valenciennes © François Lo Presti Les Marais de l’Epaix © François Lo Presti


Valorisation des eaux usées

La reconstruction complète des réseaux d'assainissement réalisée de manière tout à fait innovante va permettre la création parallèle de réseaux de chaleur. C'est un véritable défi que se sont imposés les aménageurs de la ville renouvelée grâce à l'utilisation des ‘énergies fatales’, procédés expérimentés en Suisse il y a une vingtaine d'années et actuellement particulièrement développés à Berlin ou Oslo.

Travaux de riothermie © François Lo Presti
Des échangeurs de chaleur installés dans les collecteurs d'eaux usées restituent la chaleur récupérée pour alimenter les réseaux de chauffage urbain: les technologies nouvelles assurent des rendements tout à fait remarquables. Dans l’esprit du Grenelle 21, le SIAV2 s’est donné l'ambition de réduire significativement le coût d'exploitation de ses ouvrages d'épuration grâce à la valorisation de l'énergie renouvelable ainsi produite. Ce faisant, la ville diminuera les dépenses en énergies fossiles et réduira ses rejets de gaz à effet de serre.


Valorisation de l’Escaut pour le transport de marchandises

La navigabilité de l'Escaut jusqu'à Anvers et la future jonction avec le canal Seine-Nord Europe constituent une future étape déterminante pour diminuer l'usage des énergies fossiles et leurs impacts négatifs lors de l'acheminement des marchandises. Cela passe localement par la création d'un pôle logistique international, la réouverture du canal de Pommeroeul, le relèvement de ponts pour accueillir des porte-containers de taille plus importante.


Valorisation de l’Escaut pour le tourisme fluvial

Le bateau Eureka © François Lo Presti
L'Escaut est aussi un carrefour de navigation pour les touristes et plaisanciers. Valenciennes Métropole prévoit d’enrichir l’offre touristique fluviale grâce à l’aménagement d’un éco-port le long du quai des Mines: un lieu d’escale qui pourra accueillir jusqu'à 100 bateaux et qui participera à l’accroissement de la circulation des bateaux de plaisance en attendant les paquebots fluviaux tributaires de l’ouverture du canal Seine-Nord Europe. Depuis 2006, l'Euréka, conçu spécialement pour le tourisme fluvial grâce à une vue panoramique à 360°, permet aux touristes de découvrir flore et faune des rives de l’Escaut qui bénéficient de mesures de protection permanentes.


En savoir plus sur:
Le projet ‘Athena’, démonstrateur Valenciennois de la ville durable >>

Anita Villers, présidente de Environnement et Développement Alternatif.
Remerciements à Julie Tartarin d'Escaut Vivant et à Yveline Lepillet du SIAV
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1 Loi française (2010) portant engagement national pour l'environnement.
2 Syndicat Intercommunal d’assainissement de Valenciennes
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