ESF Info 54-55
 


Des inondations à répétition dans le Nord de la France:
des aménagements complémentaires à envisager?

En novembre 2010 et en janvier 2011 les habitants de l’Avesnois vivant dans la vallée de l’Helpe Mineure, de l’Helpe Majeure et de la Sambre ont été soumis à rude épreuve.
Les travaux de réparation des dégâts causés par l’inondation du mois de novembre 2010 semblaient en bonne voie d’achèvement mais les conditions climatiques exceptionnelles de janvier 2011 ont anéanti les efforts de bon nombre de riverains. L’émotion passée, les explications fournies par les techniciens et élus locaux n’ont pas suffi à apaiser une colère qui s’est largement exprimée face à ces inondations à répétition!

En effet, la neige en abondance sur un large territoire, un redoux brutal accompagné de pluies de forte intensité sur l’ensemble des vallées ont eu en quelques heures des conséquences graves: des familles ont dû être évacuées à Fourmies, Hirson, des écoles fermées dans plusieurs autres communes, des routes départementales coupées et surtout des maisons inondées jusqu’à plus d’un mètre pour certaines d’entre elles dans les rez-de-chaussée qui venaient d’être refaits!

L’aménagement récent du lac du Val Joly est notamment destiné à accueillir les eaux de ruissellement d’un vaste bassin versant de 100 km². Un barrage limite la retenue d’eau et permet de réguler les flux d’eau de manière à accueillir les eaux amont tout en évitant les inondations aval grâce à des lâchers réguliers. En temps normal ce sont 16m³ par seconde qui peuvent être évacués.
Ce jour là ce sont 53m³/seconde qu’il aurait fallu évacuer! De quoi inonder gravement la ville d’Avesnes sur Helpe! Ne pouvant évacuer leur excès d’eau via le lac, les rivières ont largement débordé, causant des dommages aux habitations situées le long de leur parcours.
Des ‘conditions exceptionnelles’ qui semblent hélas se banaliser! Les premiers touchés, les riverains, aimeraient davantage de protection. Elus et techniciens sont conscients des problèmes posés et répondent au mieux aux situations d’urgence mais il est vrai qu’il faudra reconsidérer la gestion de l’écoulement des eaux dans l’ensemble du bassin et y consacrer ‘encore’ des moyens, logistiques mais surtout des moyens financiers!

Remerciements à Anita Villers, EDA (Environnement et Développement Alternatif).

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