32% de nos plastiques se perdent dans l’environnement et se dispersent ensuite dans les cours d’eau jusqu’aux océans.
Les micro-plastiques sont issus de la dégradation d’emballages, fibres textiles synthétiques et autres.


Agir en amont

Les micro-plastiques sont si petits qu’il est difficile de les collecter sans ramasser les autres êtres aquatiques. Par contre nous pouvons agir en amont en légiférant, en recyclant davantage et en investissant dans le bioplastique. Le bioplastique est caractérisé par le fait que la résine pétrochimique est remplacée par une résine d'origine végétale ou bactérienne.

Plastique d’origine végétale

Cycle de production de plastique végétal biodégradable.

En ce qui concerne le plastique végétal, la matière première est renouvelable: maïs, patate, blé, canne à sucre, huile de ricin, bois.
Le plastique peut se fabriquer à partir de tout élément végétal qui, par fermentation, donne de l'alcool. La molécule d'éthanol (alcool) produite à partir de la fermentation est transformée en éthylène par déshydratation. Ces molécules sont ensuite assemblées entre elles pour donner du polyéthylène, élément de base du plastique.
Le plastique agro-sourcé n’est pas nécessairement biodégradable. La norme qui implique qu'un produit soit entièrement détruit au bout d’un temps relativement court constitue une caractéristique indépendante de la matière première à la base du produit.
Le plastique végétal constitue une amélioration à condition qu’il ne fasse pas concurrence aux usages alimentaires mais qu’il en soit complémentaire. C’est à dire, ne pas cultiver des champs à cet effet mais plutôt favoriser un nouveau débouché pour les déchets agroalimentaires: écorce de pin, enveloppe de graines, épluchure d’oranges ou de pommes de terre.

Plastique d’origine bactérienne

Un autre type de bioplastique est issu des eaux d’égout. Certaines bactéries présentes dans les eaux usées stockent de l'énergie sous forme de polymères. Ces bactéries sont sélectionnées grâce à des cycles alternants de faste et de carence. L’absence de nutriments constituant un signal pour la production de polymères. Les nutriments utilisés ne sont autres que les boues d’épuration, résidu du traitement. Ce plastique a l’avantage d’être produit à partir de biomasse de faible valeur. La méthode reste cependant coûteuse dû à la sélection des bactéries appropriées. D’autre part, la station d'épuration doit être suffisamment conséquente pour pouvoir produire massivement.


Agir en aval

Si s’attaquer aux micro-plastiques semble difficile, le ramassage et recyclage des gros morceaux est envisageable. Cependant, les ambitions de nettoyage des océans avec des filtres géants sont très coûteuses alors qu’on produit du plastique bien plus vite qu’on ne le capture.



‘The ocean clean up’, entonnoir géant qui au gré des courants, pourrait récupérer les gros morceaux de plastiques qui flottent en surface.

Bouteille fabriquée avec le plastique recyclé des océans.		Paire de sneakers fabriquée avec le plastique recyclé des océans.

Sources:
- 'Vers une économie circulaire: opportunités pour le secteur des biens de consommation' >>
- 'Plus de plastique que de poissons dans les océans d’ici 2050' >>
- 'Micro-plastiques: l’accablant constat de l’expédition Tara' >>
- 'Adidas fabrique des baskets à partir de déchets plastiques récupérés en mer' >>
- 'Une bouteille en plastique recyclé des océans' >>
- 'Bioplastique: le plastique végétal pas si fantastique?' >>
- 'Plastique végétal, plastique pétrole quelles différences?' >>
- 'Les plastiques végétaux, une industrie naissante...' >>
- 'Des bioplastiques à partir des eaux usées: ce n’est qu’un début...' >>