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Dans le sous-bassin de la Senne, la mise en
oeuvre des PASH a été confiée aux organismes d'épuration agréés
que sont IDEA(4), IBW(5) et IPALLE(6). Le PASH de la Senne
indique que l'assainissement collectif représente près de
90% de la population et est essentiellement dirigé vers des
stations d'épuration (STEP) de 2.000 EH(7) et plus. La part
en épuration autonome est dès lors assez restreinte.
Au total, il y a 38 STEP dont 6 à déclasser à court terme
(voir
tableau). Les STEP de plus de 2.000 EH existent
déjà pour la plupart (Seneffe, Nivelles, Tubize, Soignies,
Braine-le-Comte, Quenast, Saintes) ou sont en construction
(Rebecq), adjugées (Vallée du Hain et Ecaussinnes) ou en cours
d'adjudication (Ittre, Feluy, Hennuyères, Oisquercq) sous
le programme d'investissement 2005-2009 de la SPGE.
Le programme collectif de moins de 2.000 EH
a, lui, été approuvé pour la période 2006-2010 et la plus
grande partie du travail qui subsiste réside à ce niveau.
Cependant, comme d'autres zones telles Mons et La Louvière
sont prioritaires par rapport au bassin de la Senne, les Intercommunales
devront prioritiser leurs actions et ne pourront pas s'attaquer
à ces petites stations dans l'immédiat.
Par rapport à la situation en juin 2006 (voir
article Journal de la Senne n°6), les nouveautés sont:
les travaux de construction de la station de Rebecq dont la
mise en service est prévue en automne 2007- printemps 2008
et les collecteurs pour les stations de Soignies-Biamont et
Braine-le-Comte en vue d'arriver à la pleine charge.
Citons également la poursuite des aléas judiciaires
autour de la station de L'Orchis dans la vallée du Hain.
Pour rappel, cette station est la plus grosse STEP prévue
dans le sous-bassin (93.000 EH) et a été adjugée il y a plus
de deux ans. Etant située aux abords d'une réserve naturelle,
la procédure de délivrance du permis d'urbanisme retarde sa
réalisation. Après suspension (et non annulation) du permis
unique par le Conseil d'Etat le 30 novembre dernier, la Région
wallonne a introduit une nouvelle demande sans devoir repasser
par les procédures d'enquête publique et d'étude d'incidences.
Même si le nouveau dossier prend en compte les remarques de
l'instance juridique (e.a. l'insuffisance des motivations
relatives à la dérogation au plan de secteur), la possibilité
de recours par des associations environnementales et des riverains
reste néanmoins fort probable.
Enfin, pour clôturer, il est important de préciser que les
stations d'épuration seules ne peuvent rien. Il faut encore
que les égouts et les collecteurs existent et soient connectés
aux STEP. C'est donc un travail de longue haleine qui attend
la Région wallonne.
A Bruxelles
La Région de Bruxelles-Capitale a également fait des efforts
pour répondre aux exigences de la Directive Cadre sur l'Eau.
Deux stations, déversant leurs eaux épurées dans la Senne,
se répartissent à présent l'épuration de la Région: la STEP
de Bruxelles-Sud mise en service en 2000 d'une capacité nominale
de 360.000 EH et la toute nouvelle station d'épuration de
Bruxelles-Nord d'une capacité nominale de 1.100.000 EH qui,
après plus de trois ans de travaux, est entrée en fonction
au cours du mois de mars dernier. L'inauguration officielle
de cette dernière n'aura cependant pas lieu avant septembre
prochain. En effet, quelques ajustements doivent encore être
faits, notamment au niveau du traitement des boues. Celles-ci
passeront à terme par un processus d'oxydation par voie humide
détruisant toutes les molécules odorantes et donnant un produit
entièrement minéralisé qui pourra être destiné à d'autres
utilisations.
Il est à noter que la STEP de Bruxelles-Nord est bien plus
performante que la Station Sud pour l'élimination du phosphore
et de l'azote. Et heureusement!! car dans le passé, les résultats
à ce niveau n'ont pas toujours été glorieux. La nouvelle station
devrait donc compenser ces mauvais résultats en étant une
élève particulièrement exemplaire en la matière.
Reste cependant un souci majeur, à savoir le pourcentage de
raccordement des égouts à ces stations. En effet, les 100%
n'ont pas encore été atteints et certains déversements
se font encore directement dans la Senne et ses affluents.
Y remédier ne sera pas une sinécure!
Pour plus d'information sur la station d'épuration
Bruxelles-Nord, allez sur www.aquiris.be.
En Flandre
La Vlaamse Milieumaatschappij (VMM) suit, grâce à ses campagnes de mesures,
l'évolution de l'impact des STEP sur la qualité de l'eau. Les installations
d'épuration sont loin d'être terminées: seuls 20% des eaux usées domestiques sont
épurées pour le moment. Les STEP importantes, qui ont été totalement opérationnelles
en 2006 dans le bassin de la Senne, sont celles de Beersel (45.000 EH) et Sint-Pieters-Leeuw
(37.000 EH). Dans les prochains mois, la STEP de Grimbergen-Zemst (90.000 EH) viendra
également s'y ajouter. En pratique, cela signifie que les eaux usées de plus ou moins
275.000 habitants du bassin de la Senne sont déversées sans traitement préalable.
Il y a pourtant de l'espoir!
Environ 226.000 habitants du bassin de la Senne (70%) sont raccordables à terme
à une STEP (après mise en œuvre par les communes du plan d'égouttage dans son
entièreté et du programme d'investissement dernièrement approuvé par la Région
flamande). Le plan d'égouttage ne prévoit pas de raccordement pour environ
49.000 habitants (14%).
Aperçu de l'infrastructure d'épuration en Flandre:
Au sud de Bruxelles
Comme prévu, la STEP de Sint-Pieters-Leeuw (37.000 EH) a été mise en service début
octobre 2005. Le but à présent est de connecter le plus grand nombre possible d'habitants
à cette station. Les collecteurs nécessaires sont construits à cet effet. Les plans pour
l'aménagement des collecteurs étant quasi prêts, on s'attend à l'avenir à une augmentation
significative du taux de raccordement.
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Bassin d'aération, passerelle et bassin à boues activées où le traitement biologique se
déroule dans la STEP de Sint-Pieters-Leeuw
Les STEP de Negenmannenken (1975) et de Vlezenbeek (1978) sont toujours opérationnelles.
A l'avenir, ces deux petites STEP seront remplacées par un collecteur relié à la station
de Sint-Pieters-Leeuw. Les deux collecteurs Vlezenbeek sont déjà en partie construits
(phase 2), mais la dernière partie des travaux est fortement ralentie suite aux négociations
avec la Région de Bruxelles Capitale. Entre-temps, le projet définitif a été accepté,
les demandes de permis de bâtir ont été introduites de sorte que les travaux devraient
pouvoir commencer fin 2008.
La STEP de Lembeek (200 EH) disparaîtra également. La charge polluante de cette
station sera acheminée par une station de pompage et une canalisation de refoulement
à la STEP de Beersel (15.000 EH). La canalisation sera localisée au niveau de la Dokter
Spitaelslaan.
A Rhode-Saint-Genèse, il est prévu de poser le collecteur Kwadebeek, qui sera raccordé
au collecteur Dworp - également planifié - et ce collecteur Rhode-Saint-Genèse et Dworp
sera raccordé à l'infrastructure d'épuration de Beersel.
Comme déjà décrit, la station d'épuration de Bruxelles-Sud traite également une partie
des eaux usées provenant de Flandre.
Au nord de Bruxelles
La construction de la STEP de Bruxelles-Nord qui épurera les eaux usées d'environ
90.000 habitants de Flandre des communes de Zaventem, Wezembeek-Oppem, Machelen, Kraainem,
Dilbeek et d'une partie d'Asse - en plus des eaux usées de pas moins d'un million de
bruxellois - s'est fait attendre. Mais les travaux ont entre-temps débuté et l'installation
de 1.100.000 EH est opérationnelle depuis mars 2007. Le collecteur de la Woluwe y est déjà raccordé.
L'épuration dans la région de Grimbergen a rattrapé un énorme retard: depuis juin 2007,
une phase test a commencé à la station d'épuration de Humbeek-Grimbergen (3.400 EH). En
juillet, c'est au tour de sa grande sœur, la station d'épuration de Grimbergen-Zemst
(90.000 EH) d'entrer dans la danse. On s'attend également à ce que la réalisation de
ces deux stations d'épuration ait un impact positif sur la qualité de la Senne en aval
de Bruxelles.
Copyright Aquafin, Photos Jan Locus
Les travaux à la STEP Grimbergen-Zemst
La STEP de Zemst-Kesterbeek a une influence
positive sur la qualité du cours d'eau récepteur. Ses effluents
diluent légèrement la charge polluante charriée par le Kesterbeek,
qui reste encore fortement pollué avec de nombreuses transgressions
des normes de qualité de base.
Conclusion
La qualité de l'eau de la Senne
n'a pas évolué de manière spectaculaire en 2006. En amont de l'embouchure
du Zuunbeek (pollué) et de la Région de Bruxelles-Capitale, le bilan d'oxygène
s'est progressivement amélioré depuis 2000 passant d'un PIO(8)'pollué' à 'moyennement
pollué'. La mise en service de la STEP de Beersel et le raccordement du centre-ville
de Halle en 2006 à celle-ci ont permis à la portion comprise entre Halle et Lot
d'également appartenir à cette catégorie. Jusqu'en 2005, ce tronçon était encore
pollué par les rejets de Halle.
Au sud de Bruxelles, un point noir important pour la Senne subsiste encore,
à savoir le collecteur de Linkebeek qui va directement dans la rivière au niveau
de Drogenbos (au lieu de se raccorder à la STEP de Bruxelles-Sud), ce qui provoque
localement une mauvaise qualité de l'eau.
La qualité biologique de la Senne s'améliore également au sud de Bruxelles,
parallèlement au bilan d'oxygène. Pour la deuxième année consécutive, un IBB(9)
de 6 a été mesuré à Lembeek en 2006 (qualité biologique moyenne), dû à la présence
de différents types d'escargots, de sangsues, d'aselles, de vers plats et de larves
de mouches et de moustiques. Des poissons apparaissent également à nouveau dans la
Senne (l'épinoche) et à différents endroits, des plantes aquatiques émergent (le très
tolérant, il est vrai, potamot pectiné). Une qualité biologique moyenne a également
été mesurée en 2006 à Beersel et Ruisbroek. Ailleurs, la qualité biologique reste
jusqu'à présent mauvaise.
Au nord de Bruxelles, la qualité mesurée en 2006 est comparable à celle des
années précédentes: l'indice PIO montre le résultat 'pollué' à 'très pollué' et la
qualité biologique est considérée comme très mauvaise (à mauvaise). On s'attend à ce
que la mise en service de la STEP de Bruxelles-Nord apporte des changements à cette
situation.
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